La circulaire qui fixe les modalités d'octroi des temps partiel de droit et d'autorisation est parue : vous avez jusqu'au 2 février pour effectuer votre demande via le portail colibris. Vous trouverez en pièces jointes de cet article la nouvelle circulaire et les deux annexes (modalités de calcul des TP à 78,13 % et taux de sur-cotisation).
Depuis plusieurs années, les refus de temps partiels sur autorisation sont croissants, mettant en difficulté de nombreux et nombreuses collègues. L'administration, rencontrée par l'ensemble des syndicats le 10 janvier 2024, fait état d'une "enveloppe académique" limitante, à laquelle elle ne pourrait se soustraire et qui l'empêcherai d'accepter l'ensemble des demandes tout en affirmant que dans le département les moyens permettent de fonctionner correctement.
Pour SUD éducation 44, cet aveu ne doit pas constituer un pis-aller : le fonctionnement de l'éducation nationale dans le 44 est loin d'être idyllique et le nombre de collègues en souffrance ne cesse d'augmenter.
Ce discours, qui ne prend ni en compte les réalités du terrain ni celles des moyens ( si les personnels sont dans leurs classes c'est pour beaucoup au prix de leur santé), n'est pas une réponse pour les collègues qui se voient refuser leurs demandes et ce, sous le motif de la nécessité de service : grand alibi hermétique de l'administration.
L'introduction de la possibilité de demander un temps partiel pour "Retraite progressive" deux années avant l'ouverture des droits à la retraite est la preuve - s'il en fallait une de plus - que la réforme des retraites était une erreur : le gouvernement nous impose de travailler deux années supplémentaires mais nous propose de travailler moins en semaine à partir de 62 ans... Serait-elle consciente que les personnels ayant passé 40 annuités face aux élèves souhaitent se dégager du temps tant qu'il leur en reste ? Ou essaie-t-elle plutôt d'amortir le coût de collègues qui, de part leur ancienneté, coûtent plus cher à l'administration ? Dans ce cas on peut lire également lire cette généreuse offre comme le moyen d'économiser sur nos retraites ( puisqu'elle si - rappelons le sont - prennent en compte les 6 derniers mois d'activités).
La disparition du terme "directeur/directrice" au profit de "les personnels dont les fonctions comportent l'exercice de responsabilités" enfonce le clou sur l'impossibilité de cumuler une mission de direction et un temps partiel.Pire elle laisse présager que les mêmes restrictions d'accès pourraient être formulées par l'administration selon sa libre appréciation (CPD, CPC / Postes à profil etc..).
De même la phrase : "le bénéfice du temps partiel de droit est subordonné à une affectation dans d'autres fonctions" signifie qu'un-e enseignant-e titulaire ayant une mission de responsabilité est de fait sorti-e de son affectation pour être placé-e sur un poste d'adjoint-e et constitue un chantage en bon et due forme.
Il est inadmissible que l'octroi d'un temps partiel se fasse dans ces conditions !
L'ironie est à son comble puisque notre nouvelle ministre ; Mme Oudéa-Castéra conserve son porte-feuille ministériel des sports et des JO et sera donc à son poste à temps partiel : étrangement le ministère de l'Education Nationale ne souffre ni de problèmes de cumul de mandats, ni de nécessité de service !
Lorsque l'on demande un temps partiel, on se prive d'une partie de son salaire et de ses cotisations à la retraite, ce n'est pas une sinécure : nous devons donc tous et toutes avoir le droit d'en obtenir un.
Nous savons aussi que des collègues demandent des temps partiel afin de pouvoir faire et vivre correctement leur métier, dont les conditions de travail se dégradent année après année. C'est pourquoi, nous revendiquons un recrutement massif des personnels et l'amélioration de nos conditions de travail.
SUD éducation 44 rappelle que chacun et chacune a le droit de travailler à temps partiel et dans faire la demande, peut accompagner les collègues dans cette démarche et les aider également lors d'un recours.