A l'origine des mouvements de grève des 7 et 14 décembre dernier, l'école Stéphane Hessel de Saint-Herblain, soutenue par SUD éducation, a continué de se battre pour obtenir davantage de moyens.
Et la lutte paye ! Après deux journées de grève où ils et elles étaient 100 % de grévistes à l'école élémentaire, les services de la DASEN ont finalement été contraint de recevoir une délégation de collègues. A la clé ? Une place en ITEP - débloquée en urgence - et l'assurance de voir arriver deux AESH sur l'école dans les prochains jours.
Bien sûr cette insuffisant. Bien sûr, l'administration ne fait que respecter les droits les plus élémentaires d'enfants en situation de handicap. Mais il aura fallu la construction d'un rapport de force et une énergie de tous les instants pour obtenir ces avancées. Sans cela, les Inspecteurs et Inspectrices auraient, comme ils et elles le font depuis le mois de septembre, mis toute la poussière sous le tapis, encourageant les collègues à "mieux se former" ou mettant en avant leur "fragilité psychologique".
A l'école Stéphane Hessel, depuis le début de l'année, 8 collègues ont été en arrêt à cause de la souffrance engendrée par des conditions de travail déplorables. Combien faut-il de collègues broyé·e·s par l'institution pour qu'elle daigne réagir ? Combien faut-il d'élèves humilié·e·s par l’Éducation nationale avant que des moyens à la hauteur ne soient débloqués ?
Surtout, cette lutte aura une nouvelle fois mis en lumière les antagonismes structurels qui opposent l'administration aux personnels. Notre direction n'est pas un partenaire. Elle est au service de politiques néo-libérales qui détruisent l’École. Ce n'est que par la lutte, ce n'est que par l'alliance des travailleurs et travailleuses qui ont - elles et eux - des intérêts communs à défendre, que nous pourrons gagner des moyens pour nos écoles et établissements.
Ces victoires - qui ont été arrachées à l'administration par nos collègues de Stéphane Hessel - doivent nécessairement en appeler d'autres. Nous appelons tous les collègues désireux·ses de suivre cet exemple à s'organiser pour gagner de nouveaux moyens. Alors, peut-être, pourra naitre un mouvement d'ampleur départementale - voire nationale - capable d'infléchir les politiques à l’œuvre.
Nous partageons ci-dessous une lettre rédigée par les collègues de Stéphane Hessel. Il parle du mépris de cette administration qui gère des tableurs Excel sans se soucier des souffrances et des colères, mais aussi de solidarités entre collègues et de victoires qui ne doivent pas rester isolées.