SUD Éducation 44 soutient les collectifs pour le retour à 4 jours
Depuis quelques mois, des personnels de l'éducation nationale de la métropole Nantaise se sont organisés en collectifs pour le retour à la semaine de 4 jours. Au niveau national, ce sont 96% des communes de France qui ont abandonné la semaine de 4,5 jours.
L'objectif de la réforme des rythmes scolaires de 2013 était d'alléger les journées des élèves et ainsi de mieux s'adapter au rythme des enfants. Une idée qui, aux premiers abords, peut être intéressante si elle s'accompagne de moyens et d'une réflexion sur les conditions de travail des personnels.
Nous constatons cependant que - faute de moyen et de volonté politique suffisante - sa mise en place est très loin de répondre à cet objectif. Les mairies ont très souvent allongé la pause méridienne et la journée ne se termine le plus souvent que quelques minutes plus tôt dans les villes qui ont opté pour les semaines d'école à 4 jours. A Rezé, par exemple, la pause méridienne dure deux heures et quart !
Cette mise en place a finalement de nombreuses conséquences négatives sur les adultes comme les enfants :
- La mise en place des 4,5 journées n'ayant pas raccourci les journées des élèves, nous mesurons le surplus de fatigue qu'elle peut engendrer chez les enfants. La promesse d'un temps périscolaire de qualité est dépendante des moyens dont disposent les communes. Sur cette question, nous faisons le constat d'inégalités territoriales criantes.
- Pour les personnels, la semaine à 4,5 jours accentue la fatigue ainsi que le temps et le nombre de déplacements dans la semaine, ajoutant un coût écologique et financier important. Le mercredi pourrait aussi être utilisé pour la préparation pédagogique, ainsi que pour la prise de rendez-vous médicaux, l'organisation des tâches du quotidien…
Enfin, cela vient accentuer les inégalités existantes entre le public et le privé puisque les écoles privées fonctionnent elles sur 4 jours.
SUD éducation défend les conditions de travail des personnels ainsi que le bien être et les conditions d'apprentissage des enfants.
C'est pourquoi nous soutenons les collectifs pour le retour à 4 jours.