Stop à la répression syndicale !

Mobilisation contre le choc des savoirs :
nous ne nous laisserons pas intimider par la répression !

En juin dernier, le DASEN de Loire Atlantique a organisé une série de réunions avec l'ensemble des directeurs et directrices du département pour leur vanter les bienfaits des politiques éducatives en cours. En pleine mobilisation contre les mesures du choc du savoirs, des collègues ont décidé d'organiser une action pour interrompre cette opération de propagande. Ils et elles ont investi les lieux pacifiquement, en musique et en chasubles. Une action de visibilité pour dénoncer le tri social organisé par le Ministère au travers notamment de la mise en place de groupes de niveau au collège. Un mois plus tard, deux collègues syndiqué-es ont été convoqué-es au commissariat : ils et elles se voient reprocher des "violences aggravées".

SUD éducation 44 dénonce fermement cette tentative d'intimidation. La manœuvre est grossière et habituelle : il s'agit d'utiliser la répression comme un outil politique pour faire taire la contestation et défendre une politique rétrograde. Cette stratégie confirme toute la légitimité de notre mobilisation en faveur d'un service public d'éducation émancipateur, au service des apprentissages de tou-tes les élèves.

Nous contestons l'accusation de violence des collègues mobilisé-es.

Participer à des actions symboliques pour défendre l'école publique, ce n'est pas de la violence.

La violence, c'est imaginer des réformes qui stigmatisent les élèves les plus faibles en leur imposant des groupes de niveau.

La violence, c'est payer certain-es de ses travailleur-euses en-dessous du seuil de pauvreté.

La violence, c'est laisser des milliers d'élèves en situation de handicap, sans solution d'accompagnement.

SUD éducation 44 accompagne et soutient pleinement les collègues victimes de répression. Contre l'école du tri social et de l'autoritarisme, nous invitons l'ensemble des personnels à poursuivre la lutte pour améliorer leurs conditions de travail et au delà, les conditions d'apprentissage des élèves.

Notre mouvement syndical ne se laissera pas intimider par la répression : il continuera de lutter pour arracher des mesures de progrès social !

L'intersyndicale s'est également exprimée sur ce sujet, à la suite du rassemblement organisé le 4 septembre, devant le commissariat de Rezé :

"La FSU, la CGT Educ’action, la FNEC-FP-FO, et SUD Éducation dénoncent la répression syndicale à l’encontre de deux enseignant·es suite à un rassemblement appelé par plusieurs syndicats de l’Éducation Nationale en juin 2024 à Rezé. Ce rassemblement s’inscrivait dans la longue mobilisation regroupant personnels de l’Éducation Nationale, parents d’élèves et élu‧es contre le Choc des savoirs, réforme imposée par le ministre de l’Éducation Nationale contre ses personnels et les élèves. En ciblant deux enseignant·es syndiqué·es, l’administration entend peser sur les futures mobilisations en utilisant la répression comme moyen de pression. La FSU, la CGT Educ’action, la FNEC-FP-FO et SUD Éducation demandent l’arrêt immédiat des poursuites."