Ce jeudi 9 mars, à la suite d’une AG interprofessionnelle qui s’est tenue sur le campus de l’Université de Nantes, un cortège (composé d’étudiant.es, de lycéen.es, de travailleur.euses, de chomeur.euses…) s’est formé pour se diriger vers le rectorat.
Décidée précédemment en assemblée générale, cette action a été menée par 200 à 300 camarades mobilisé.es. L’ objectif principal était d’aller revendiquer l’interdiction de mettre en place l’enseignement en distanciel les jours de mobilisation. Cette mesure de distanciel a été décidée cette semaine par la présidence de l’Université. De ce fait, les étudiant.es n’ayant pas à se rendre sur le campus pour étudier (celui-ci était même fermé administrativement), il n’est pas possible pour elles et eux de se retrouver, de discuter, de s’informer et ainsi d’amplifier la mobilisation.
Le cortège a réussi à s’introduire sur le site du rectorat et a ensuite demandé a ce qu’une délégation soit reçue par la rectrice. Après de nombreuses discussions, le rectorat a finalement accepté de recevoir la délégation, à condition que le reste du cortège quitte le site. Il a fallu de très longues minutes pour que le rectorat respecte le « deal » proposé, mais la délégation a finalement été reçue.
D’autres revendications ont été portées : dispense d’assiduité pour les étudiant.es et les lycéen.es lors des journées de mobilisation et non fermeture des bâtiments lors des journées de blocage et de mobilisation. Toutes ces revendications ont été refusées par l’administration, qui, sans même se présenter à la délégation, a fait part d’un certain mépris face à ces revendications portées par la délégation.
Sud éducation revendique, en soutien aux étudiant.es l’interdiction du distanciel dans les universités les jours de mobilisation. Sud éducation défend l’idée que l’enseignement, que ce soit à l’école ou à l’université, doit se faire en présentiel. La pratique de l’enseignement en distanciel est une mesure inégalitaire, et totalement dénuée de sens pédagogique.