Nous relayons ci-dessous le communiqué de nos camarades du lycée Camus:
Pour qu’il y ait égalité des chances,
il faut une refonte urgente de la carte scolaire
dans l’agglomération nantaise !
Fin juin, nous avons appris l’ouverture de 3 classes de STMG : l’une au lycée Jean Perrin (alors qu’il n’y en a pas actuellement), la 2ème au lycée La Colinière et la 3ème au lycée Albert Camus (ce qui fera 3 classes de 1ère STMG sur les 7 classes de 1ère du lycée).
L’ouverture de ces classes dans des lycées de périphérie pose question, alors même que des classes de 2nde ou de STI2D ferment dans des lycées de centre-ville.
La filière technologique STMG n’a pas vocation à être la filière d’accueil d’élèves en difficulté ou difficiles, dont le niveau est insuffisant pour réussir ailleurs et dont des lycées cotés ne veulent pas. Il s’agit d’une formation exigeante et qualifiante qui doit être portée par des équipes pédagogiques sereines et reconnues, et choisie par des élèves informés et motivés.
La carte scolaire actuelle engendre un découragement des élèves arrivant dans la filière STMG, élèves qui ne veulent pas être dans nos lycées et qui se retrouvent avec des temps de trajets bien trop importants pour leur bien être scolaire. De plus, avec des ouvertures dans ces conditions, ces élèves seront encadrés par des personnels recrutés au dernier moment et parfois non formés. Est-ce leur donner toutes les chances de réussir ?
La carte scolaire actuelle, les stratégies d’évitement et les dérogations, la politique d’ouverture des options, des spécialités ou des langues, l’offre de formation, l’attribution des moyens… Autant d’éléments qui risquent d’accélérer la ghettoïsation de certains lycées de l’agglomération.
Les élèves des quartiers ont droit, comme les autres, à une offre de formation complète et équilibrée et à une ambiance de travail apaisée.
Afin d’atteindre cette fameuse égalité des chances, la carte scolaire des lycées de Nantes et de l’agglomération doit être revue d’urgence :
- Tous les lycées doivent se partager les filières technologiques, et notamment les filières STMG, y compris les lycées de centre-ville.
- Chaque lycée doit avoir une zone de recrutement qui aille du centre-ville à la périphérie, afin de garantir un recrutement mixte pour chaque établissement.
- Le plus grand choix possible de spécialités, d’options et de langues doit être garanti dans chaque établissement, et financé par des moyens supplémentaires et fléchés.