Dans le quartier de Nantes-Nord, comme partout dans le département, il manque un grand nombre d'AESH (accompagnantes et accompagnants d'élèves en situation de handicap) : des élèves ayant une notification MDPH leur donnant le droit d’être accompagné-e-s n’ont pas d’AESH depuis la rentrée, d’autres n’en auront pas pour la suite de l’année scolaire car la ou le leur n’est pas remplacé-e. Les enseignant-es doivent trop souvent compenser la non présence des AESH au détriment des autres élèves de la classe. Ce contexte entraîne au quotidien de réelles souffrances qui sont de plus en plus difficiles à supporter.
S’il n’y a pas assez d’AESH pour tous les élèves qui en ont besoin ni pour effectuer des remplacements, c’est en grande partie car il est difficile d’en recruter. En effet, le métier n’est pas attractif : un salaire en moyenne autour de 800 euros, des temps partiels imposés, des changements de lieu de travail bien trop fréquents… L’Éducation nationale est responsable de ce manque d’attractivité et peut y apporter une solution simple : accorder le statut de fonctionnaire aux AESH et leur donner un salaire et des conditions de travail décents.
Un rapport de l'Inspection générale vient de sortir concernant la scolarisation des enfants en situation de handicap. Il préconise que les notifications de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) ne précisent plus la nature de l'accompagnement dont bénéficie l'élève (individuelle ou mutualisée), ni le nombre d'heures. L'Education nationale déciderait seule de ces modalités, qui seront très probablement de privilégier un accompagnement mutualisé de seulement quelques heures. L'objectif, clairement affiché par le ministre, est de faire des économies en réduisant le nombre d'AESH. Nous allons devoir lutter très rapidement car c'est au printemps que cette décision pourra être actée.
L’année dernière, la mobilisation pour une vraie École inclusive avait mis plus de 5 000 personnes dans la rue en Loire-Atlantique, c’est un combat qu’il faut continuer !
Personnels de l'Éducation nationale et du milieu médico-social, parents, élèves, rassemblons-nous le mercredi 14 décembre à 14h devant la DSDEN (8 rue du général Margueritte à Nantes) pour demander un vrai statut et un vrai salaire pour les AESH, pour exiger les moyens sans lesquels l'École inclusive ne peut exister.
Sans moyens, l'École inclusive n'est qu'un slogan !