Deux enseignant-e-s du département viennent d'être radié-e-s de l'Éducation nationale. Iels sont parti-e-s faire un tour du monde, un projet préparé depuis un certain temps. Iels pensaient pouvoir le faire en prenant une année de disponibilité avant de reprendre un poste dans l'Éducation nationale l'année suivante. Leur demande de disponibilité, pourtant faite dans les temps, a été refusée. La disponibilité sur autorisation est depuis 2022 largement refusée . Les quelques fois où elle est acceptée, au motif de la création d'entreprise ou de la recherche scientifique, les indicateurs de recevabilité sont obscurs. Quant au motif de la convenance personnelle elle est systématiquement méprisée.
Pour cette rentrée 2022, Mme Galeazzi, la DASEN, a refusé presque toutes les demandes de disponibilité qui n'étaient pas de droit. Il en a été de même pour les demandes de temps partiel. Il s'agirait d'une réponse à la pénurie d'enseignant-e-s : mais alors pourquoi radier ces deux professeur-e-s qui seraient revenu-es pour la rentrée prochaine ? pourquoi ne pas prendre plus de professeur-e-s stagiaires au concours ? La DASEN semble envoyer un message : les contraintes et projets personnels des enseignant-e-s lui importent peu, iels doivent être là pour colmater tant bien que mal un système scolaire défaillant.
Ces refus ont des conséquences gravissimes pour les personnels : pour ces deux collègues radié-e-s mais aussi pour celles et ceux qui ne peuvent continuer à travailler à plein temps. Les démissions, ruptures conventionnelles et burn-out risquent de se multiplier, laissant nombre d'élèves sans enseignant-e car il n'y a pas eu de recrutement suffisant de remplaçant-ets.
Nous soutenons ces collègues et considérons la disponibilité comme un droit que l'Éducation nationale devrait garantir.
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