Depuis des années, les évaluations nationales imposées par le ministère ont été largement critiquées que se soient au niveau de leur contenu, de leur forme de passation, ou encore de l’utilisation des données et leur stockage sur les serveurs d’Amazon. De nombreuses et nombreux enseignant-e-s se sont mobilisé-e-s contre ces évaluations et SUD éducation les a toujours soutenu-e-s. Les nouvelles consignes de passation délivrées par certain-e-s Inspecteur-trices de Loire-Atlantique (IEN) sont une aberration de plus.
Cette semaine, des enseignant-e-s de CP et de CE1 ont reçu des consignes de passation sidérantes de la part de leur IEN. Lors de la correction, il leur est ainsi demandé de noter systématiquement comme « absents » les « enfants du voyage très peu scolarisés », les « enfants allophones non ou très peu scolarisés antérieurement » ainsi que les « enfants notifiés MDPH très éloignés du niveau de CP ou de CE1 ».
Ces nouveaux ordres confirment une fois de plus que ces évaluations sont utilisées par le ministère pour justifier ses orientations et renforcer sa main mise sur les personnels. Les potentielles difficultés scolaires ne doivent surtout pas apparaître et Jean-Michel Blanquer pourra ainsi légitimer sa politique qui ne suit qu’un objectif : normer les pratiques pédagogiques. Plutôt que de mettre en place de véritables moyens pour faire face aux difficultés scolaires, il est bien plus pratique de minimiser leur existence. Lorsque la température monte, le ministère casse le thermomètre.
Ces évaluations ne constituent en rien une aide pertinente pour enseigner et ne disent rien du niveau des élèves. Elles démontrent la volonté ministérielle de mettre au pas les enseignant-e-s, et de mettre en concurrence élèves et établissements scolaires.
SUD éducation 44 continuera de s’opposer frontalement aux tentatives de mises au pas des personnels, et revendique la suppression des évaluations nationales imposées aux élèves, et aux personnels.
