SUD éducation 44 apporte son soutien à l’école élémentaire de la Chauvinière à Nantes, en lutte pour la défense d’une école réellement inclusive et respectueuse des besoins particuliers des élèves ! Jeudi 16 juin, c'est 100% de grévistes à l'école !
Une nouvelle lutte emblématique des réalités dans lesquelles des décennies de politiques libérales ont plongé l’école. La situation est grave mais pas unique. Elle symbolise la logique d’un gouvernement qui – au nom du chiffre – maltraite au quotidien des collègues, des élèves et des parents.
Revue de presse de la journée de grève du 16 juin à la Chauvinière :
Nous vous relayons le communiqué de l’école de la Chauvinière :
Sans moyens, l'école inclusive n'est qu'un slogan !
Depuis 2019 l’école de la Chauvinière accueille un dispositif Ulis TSA (trouble du spectre autistique). Ce dispositif accueille 8 enfants, son but est d’offrir à ces enfants porteurs de handicap un cadre sécurisant et stable, tout en leur permettant d’être inclus de manière régulière dans les autres classes. De plus ils bénéficient d’une enseignante qui coordonne le dispositif Ulis de l’intervention sur place d’un Sessad (éducateurs, orthophonistes, ergothérapeutes, psychologues …)
Les élèves sont, la plupart du temps, inclus dans les classes avec un AESH (aide humaine accompagnant l’enfant en classe). Ils peuvent, dans certains cas plus rares, être inclus seuls en classe (cela n’est pas possible pour la plupart des enfants du dispositif).
Les deux premières années le dispositif fonctionnait avec 3 AESH, ce qui permettait une inclusion régulière des enfants en classe. Cette année, l’inspection a décidé de ne mettre que 2 AESH à disposition de la classe Ulis. Les enseignantes, le Sessad, le périscolaire et les AESH ont alerté toute l’année l’inspection académique et la mairie sur le manque de moyens humains, cela mettant en difficulté et les élèves, et la communauté éducative. Cette décision a entraîné un épuisement des 2 AESH, engendrant plusieurs arrêts, non remplacés.
Ce manque de moyens humains a entraîné :
- une forte réduction du temps d’inclusion des élèves
- des situations de stress, de changement et d’insécurité pour des élèves qui ont besoin au contraire d’un cadre rassurant et stable
- des comportements d’enfants se dégradant très fortement au fil des mois
- un épuisement généralisé des équipes éducatives
- un sentiment d’incompréhension de la part d’un corps enseignant convaincu du bien fondé d’une école inclusive
Mais, cette école inclusive n’est possible qu’avec des moyens humains suffisants ! Le dispositif a à ce jour, fonctionné correctement lorsque 3 AESH étaient placés sur cette classe !
Suite à l’arrêt d’un premier AESH non remplacé, l’enseignante de l’Ulis et la seconde AESH sont aussi en arrêt. Le dispositif a dû être fermé et les élèves renvoyés chez eux.
Nous avons rencontré notre supérieure hiérarchique aujourd’hui pour lui faire part de la situation et lui exposer les besoins du dispositif. Sa réponse est de ne pas nous soutenir dans la demande du 3e AESH.
Nous décidons donc d’être en grève ce jeudi 16 juin pour alerter et pour défendre une école réellement inclusive et respectueuse des besoins particuliers de nos élèves.
Nous demandons :
- la mise en place d’un 3e AESH sur le dispositif
- le remplacement assuré des AESH et enseignant de l’Ulis lorsque ceux-ci sont absents