Ce site internet a été ouvert en octobre 2022 après des mois de crise liée au manque de moyens dans les écoles et établissements de Loire Atlantique. Il recense toutes les données que nos adhérent·es nous communiquent. Il sert à faire connaître au grand public une réalité que les autorités sont trop souvent tentées de travestir.
Retour sur l'année 2021-2022
Près de la moitié des collèges et lycées du département de Loire-Atlantique ont commencé l'année scolaire 2021 avec un ou plusieurs postes non pourvus (enseignant·es, AESH, AED, infirmières, assistantes sociales, agents techniques et administratifs, psychologues,…).
Au cours de l'année scolaire 2021-2022, la situation ne s'est pas améliorée car si certains postes vacants ont été pourvus, les arrêts (pour maladies, maternité, formation, etc.) n'ont la plupart du temps pu être remplacés faute de personnels remplaçants disponibles. Dans le premier degré, 50 enseignant·es manquaient, plusieurs RASED étaient incomplets et des dizaines d’élèves en situation de handicap n'étaient pas accompagné·es à cause du manque d’AESH. Dans les écoles aussi, les remplacements de personnels absent·es sont devenus l'exception.
Les élèves et les personnels subissent de plein fouet le manque de moyens
L'année 2022 commence sous les mêmes auspices : il manque un ou plusieurs personnels dans un établissement du secondaire sur deux en Loire-Atlantique. Les remplacements des personnels absents n'ont plus lieu dans de nombreuses matières.
Il manque des enseignant·es spécialisé·es dans les RASED et des centaines d'AESH font défaut pour accompagner les élèves en situation de handicap.
Cette situation affecte directement les apprentissages des élèves qui sont privé·es des cours et des accompagnements dont ils et elles devraient bénéficier. C'est d'autant plus inacceptable que la crise sanitaire a déjà occasionné de nombreuses interruptions dans la scolarité des élèves au cours des 3 dernières années provoquant une forte augmentation des inégalités scolaires.
Pour compenser le manque de moyens, les personnels sont soumis à de multiples pressions pour faire des heures supplémentaires, pour renoncer à se former ou pour exercer dans plusieurs écoles ou établissements. Les vies scolaires sont sous tension permanente. Le non-remplacement de personnels administratifs, techniques, de santé et sociaux impacte également tous les services des établissements et la qualité du service due aux familles et aux élèves. Les autorités multiplient les contrats précaires et mal payés de personnels qui prennent leurs fonctions sans formation préalable. Face aux difficultés du métier, certain·es démissionnent après quelques semaines seulement. Les élèves voient ainsi défiler les remplaçant·es dans les classes au mépris de toute continuité pédagogique.
Les organisations départementales FSU, CGT, FCPE44, Sud Education et SNALC, UNSA revendiquent :
- Le recrutement massif de personnels titulaires et formés de toutes les catégories pour assurer durablement toutes les missions du service public et pour assurer les remplacements dès la première heure.
- L'instauration d'une réelle politique de résorption de la précarité de la maternelle au lycée.
- L'allègement des effectifs de classe devenu d'autant plus nécessaire au vu des conséquences de cette crise sanitaire et du manque de personnels sur les élèves et leurs apprentissages.