Ce mardi 11 mars avait lieu le CSA départemental pour le second degré, qui devait valider les créations et suppressions de postes dans les collèges et lycées de Loire-Atlantique. Les organisations syndicales ont ainsi pu échanger avec le DASEN, M. Neuviale, le secrétaire général du rectorat, M. Rouette, et les cheffes de pôle et de division pour le second degré Mmes Vavasseur et Marchand.
Après avoir étudié la DGH au mois de janvier, il s'agissait d'étudier les créations et suppressions de postes. SUD éducation 44 y a également présenté une déclaration liminaire soulevant les enjeux très politiques de ce type d'instance, rappelant les choix budgétaires du gouvernement et appelant le DASEN à tout mettre en œuvre pour s'opposer à la casse de l'éducation. M. Neuviale n'a pas répondu à ces interrogations.
Concernant les postes dans le secondaire, l'évolution globale est de +1 poste sur le département : 89 créations pour 88 suppressions. Autrement dit les effectifs globaux ne bougent presque pas. Mais cette stagnation ne peut être satisfaisante, alors que les personnels d'éducation sonnent l'alarme depuis longtemps sur les manques d'effectifs : c'est de créations de postes massives dont l'école a besoin.
L'absence de baisse d'effectifs à la rentrée 2025 masque toutefois de nombreuses suppressions et créations de postes. Beaucoup sont liées à des ouvertures d'établissements qui voient donc des transferts s'opérer (c'est le cas pour le collège de Chaumes en Retz ou pour le lycée de Pontchâteau). Mais les organisations syndicales remarquent aussi de nombreuses transformations de postes ordinaires en postes à profil, que ce soit au niveau académique (SPEA) ou, nouveauté, au niveau national (POP).
Ces transformations en postes à profil, particulièrement importantes en lycées professionnels (11 créations sur 17 sont de ce type) visent, selon M. Rouette, à favoriser le recrutement dans certaines disciplines et à "donner de la respiration au mouvement", offrant plus de choix aux collègues qui souhaitent une mutation. Cette réponse nous semble hypocrite puisque les postes à profil sont bien souvent un moyen pour certains collègues de contourner le mouvement ordinaire, et pour les établissements de recruter plus facilement sans qu'il n'y ait de réelle motivation, au détriment d'autres établissements moins attrayants.
La répartition des créations / suppressions de poste à donné lieu à un débat entre OS qui a aboutit à un vote varié (3 contre, FSU et SUD, et 4 abstentions, UNSA, CFDT et FO pour ne pas bloquer le CSA) mais à un discours unanime sur les enseignements à tirer de ce CSA :
- Les OS sont satisfaites de la qualité des échanges avec les services du rectorat.
- Elles ont compris le mérite des POP face aux problèmes de recrutement auxquels font face les établissements.
- Mais elles sont aussi conscientes du problème que pose le profilage général des postes : quid des territoires les moins attractifs ?
- Elles font enfin le constat du manque de moyens généralisés, si la situation n'empire pas on ne peut toutefois pas s'en satisfaire.