La direction des services académiques de Loire-Atlantique a enfin décidé ce mardi 03 mai de respecter la loi relative à la politique de l’éducation prioritaire. En effet, depuis plusieurs semaines, les enseignant-e-s des « Brigades REP + » s’étaient vu-e-s confisquer leurs missions de service d’enseignement sur les écoles prioritaires, au profit de leur mise à disposition pour assurer des remplacements dans tous les établissements de leurs circonscriptions respectives. Cette mesure, prise sous couvert du covid, ne permettait plus aux personnels titulaires de classes REP+, de bénéficier du temps de concertation pédagogique destiné à l’organisation de la prise en charge des besoins particuliers des élèves scolarisés.
Plutôt que de recruter et de titulariser de nouveaux professeur-e-s remplaçant-e-s, la directrice académique avait choisi pour ces derniers mois de "déshabiller Paul pour habiller Pierre". A chaque fois qu’une de ces logiques administratives - qui ne s’appuie que sur une politique de réduction des budgets – se met en place, elle entraine avec elle une souffrance des personnels concernés. Effectivement les personnels "Brigade", se retrouvent à effectuer, sans qu’on les ait consultés, une mission, au pied levé, qui n’est pas la leur. De leur côté, les personnels titulaires de classes de REP+ sont privés d’un temps indispensable à l’élaboration des apprentissages. Enfin ce sont aussi les élèves qui paient ces inepties. La réduction des écarts de réussite prônée par les pouvoirs publics n’est une nouvelle fois qu’une notion vide.
SUD éducation 44 rappelle que la loi, via les décrets du 23 août 2014, est très claire sur les obligations de service des enseignant-e-s exerçant en milieu prioritaire. Elle institue le droit pour ces personnels de se dégager du temps de préparation et de recherches nécessaires à la réalisation des heures d'enseignement. La loi est aussi très claire concernant les affectations des personnels Brigades REP + : ils et elles ne sont pas des titulaires remplaçant-e-s classiques.
SUD éducation 44 est donc satisfait d’apprendre que le dispositif légal nécessaire au bon fonctionnement des écoles en éducation prioritaire est de nouveau fonctionnel. Nous resterons vigilant-e-s à ce qu’une telle mesure ne soit plus jamais mise en place et nous revendiquons plus que jamais le recrutement massif de personnels de l’Education !