Baisse des heures mutualisées des AESH : l’intersyndicale contre la dégradation des conditions d’accueil

Les conditions d'accueil des élèves en situation de handicap dans nos écoles et établissements continue de se dégrader.  Faute de budget suffisant pour recruter des AESH, les heures de prise en charge des élèves continuent de baisser.

Une situation inacceptable que nous dénonçons. Avec la CGT éduc'ation, la FNEC FP-FO et la FSU, nous avons écrit à la rectrice pour lui demander des explications.

 

Nos organisations syndicales FSU, CGT éduc’ation, SUD éducation et la FNEC FP-FO ont été interpellées par des AESH et des enseignant·es au sujet de la baisse d’heures de prise en charge d’élèves en aide mutualisée. En effet, nos collègues AESH nous ont informé·es que certain·es élèves ne recevraient plus que 4 heures d’aide humaine par semaine, quand ils et elles bénéficiaient de 6 heures l’an dernier, ce qui était déjà très peu.

• La baisse d’heures de prise en charge d’élèves en aide mutualisée
Qu’en est-il vraiment ? Cette baisse va-telle s’étendre sur l’ensemble des PIAL ? Des changements d’emploi du temps voire de lieu de travail seraient donc imposés aux AESH ? Qui va s’occuper de ces emplois du temps ? De fait cela signifierait que les élèves notifié·es ne bénéficieraient plus d’autant d’heures de suivi ?

Si vous nous le confirmez :
Cela signifie-t-il qu’il n’y a plus le budget suffisant pour le recrutement d’AESH ? Est-ce le manque de place en institut médical éducatif qui accentue le besoin en AESH ? Ou peut-être l’accélération de la dynamique de l’inclusion se fait-elle sans moyens suffisants pour intégrer les élèves en situation de handicap ? Est-ce que les dotations allouées aux PIALS augmentent autant que les notifications MDPH ?

• Création d’un pôle de remplacement pour les AESH :
Les AESH peuvent-elles encore exercer leurs droits de représentation syndicale ? peuvent-elles avoir le droit à la formation si elles ne sont pas remplacées ?Les inquiétudes des familles, des enseignant·es et bien sûr des AESH sont réelles et grandissantes. Nos organisations syndicales souhaitent une réponse rapide à ces questions.

Nous nous opposons fermement à une quelconque atteinte aux droits des élèves et aux conditions de travail de nos collègues AESH. Nous défendrons aux côtés des familles le droit à l’éducation pour toutes et tous.

Veuillez croire, Madame la Rectrice, en notre attachement au service public d’éducation.

 

L'intersyndicale, appelle l’ensemble des AESH du département à faire remonter des témoignages d’un éventuel changement de situation et des conséquences sur leurs conditions de travail et l'accompagnement des élèves.