Groupe de travail académique
Cellule d’écoute VDHAS... L’usine à gaz ?
Mise à jour suite au GT du 11 mars
Par les représentantes de SUD éducation Pays de Loire
Comme nous l'avions prévu, rien ne se passe comme prévu.
L'administration nous avait promis de nous envoyer les documents de travail sur le sujet du jour : le questionnaire (voir ci-dessous) Or, nous n'avons rien reçu. Le matin, devant l'insistance de certaines de nos organisations syndicales, dont SUD, l'administration nous a fourni le projet de questionnaire. Nous avons étudié ce document. Or, en début de réunion l'après-midi, l'administration nous a indiqué que nous laissions tomber ce sujet ! De qui se moque-t-on ???
SUD a dénoncé une fois de plus la maltraitance institutionnelle subie par les représentantes du personnel - et à travers elles, les personnels.
Le thème de la réunion, finalement, sera la formation (voir ci-dessous). Mais là encore, aucun document ne nous a été envoyé en amont ! SUD a refusé de s'exprimer sur le fond du projet présenté dans de telles conditions. Nous avons rejoint d'autres organisations sur le fait que le contenu de la journée de formation semblait intenable au niveau timing. Autre point dénoncé : 1/4 d'heure seulement pour évoquer la responsabilité de l'employeur ! Enfin, la formation concernera une personne par organisation syndicale représentative pour toute l'académie (en plus des écoutant·es), alors que tout le monde devrait être formé·e...
Enfin, l'information est abordée. Chaque personnel devrait recevoir un mail dédié au lancement de la cellule d'écoute mi avril (???). Des affiches doivent aussi parvenir dans chaque service, chaque école, chaque EPLE... Parions que ce ne sera pas le cas. Nous avons demandé à ce que le numéro de la boîte vocale soit d'avantage mis en évidence. SUD a insisté pour que le message d'accueil de cette boîte vocale nous soit soumis par mail. On nous a dit oui, mais vous y croyez, vous ?...
Enfin, SUD, avec d'autres, met en garde l'administration sur les risques psycho-sociaux encourus par les écoutantes. SUD demande : qui pour écouter les écoutantes ?... Il ne s'agit pas de créer de nouveaux risques mais bien de supprimer ceux qui existent.
Malheureusement, la conclusion de l'article d'origine (bas de page) reste d'actualité...
GT du 9 février
Par les représentantes de SUD éducation Pays de la Loire
Absentes au groupe de travail du 11 janvier pour indisponibilité, après avoir claqué la porte en décembre pour marquer notre désaccord sur les choix opérés par la rectrice, nous avons participé au groupe de travail du 9 février.
Ce GT ne s’appelle plus “ VSST ” (violences sexistes et sexuelles au travail ) mais “ VDHAS ” (violences, discriminations, harcèlement et agissements sexistes), par décision du rectorat, suite à un texte paru le 31 juillet 2023 et qui impose à l’Education Nationale la mise en place de dispositifs censés lutter contre les VDHAS.
La cellule d’écoute en cours de création devra donc s’occuper aussi bien des VSST que des autres problématiques : harcèlement moral, propos racistes, discriminations en raison du handicap, violences de toute nature...
SUD éducation continue à dénoncer ce dispositif fourre-tout, où chaque problématique sera diluée, alors que chacune a ses spécificités. On n’arrive même pas à lui trouver un nom...
Une cellule d’écoute fragile
L’administration a rétropédalé. Il s’agira finalement d’une boîte vocale : on ne pourra pas parler directement avec un⋅e écoutant⋅e. Les messages seront relevés par la chargée de mission égalité, qui le fera quotidiennement. Un remplacement sera prévu au besoin. Les personnes à rappeler seront dispatchées entre les écoutant·es. Les rappels se feront au plus tard sous... 10 jours ! Mais plus vite si urgence, promis...
9 personnes sont volontaires, 8 femmes et 1 homme. Parmi elleux, des assistant·es sociales, des conseillères évolution carrière, et des RH de proximité (le plus souvent gestionnaires dans le 2nd degré). Ces dernier·es sont des personnels d’encadrement : SUD éducation dénonce leur participation à la cellule d’écoute, qui devrait être déconnectée de la hiérarchie.
Les problèmes déjà soulevés demeurent entiers : pas d’allègement de la charge de travail par ailleurs pour les écoutant·es. SUD, avec d’autres organisations syndicales, pointe un risque d’inefficacité et les risques psycho-sociaux pour ces personnels, qui devront accomplir toutes leurs tâches habituelles, mais aussi, régulièrement, écouteront des récits parfois longs et éprouvants de personnes qu’elles devront orienter, avec une formation insuffisante.
Une formation qui se fait attendre
Nous apprenons lors de ce GT que le cabinet EGAE a été choisi pour la formation prévue (et obligatoire) des membres de la cellule d’écoute, ainsi que d’ “ au moins un membre des organisations syndicales ”. La formation devrait se dérouler “ en mars ” (après avoir été prévue pour février, et sachant que la cellule doit démarrer en avril !)
SUD déplore que le cabinet EGAE ait été choisi sans concertation avec les organisations syndicales, ni information en amont de ce GT.
Un baromètre artisanal
L’administration souhaite lancer une enquête “ baromètre ” auprès de l’ensemble des agent·es de l’académie pour tenter de faire un “ état zéro ” des VDHAS dans l’académie, avant le lancement de la cellule d’écoute. L’idée étant de refaire régulièrement cette enquête… Mais voilà, aucun document n’a été fourni pour nous aider à élaborer l’enquête, ce qui sera difficile vu le nombre de problématiques incluses dans les VDHAS. On doit se rendre à l’évidence : il va falloir un nouveau groupe de travail ! Rendez-vous le 11 mars... On y croit ?...
Un calendrier hypothétique (voire intenable)
Mars : formation des écoutant⋅es et membres de la FS (à préciser !) Màj : ce sera avril... normalement
11 mars : dernier (?) GT avant le lancement de la cellule d’écoute
20 mars : lancement de l’enquête “ baromètre ” qui doit déterminer un “ temps zéro ” avant la mise en place de la cellule (durée 3 semaines). Màj : baromètre reporté sine die (enterré ?)
25 mars : vote au CSA sur la cellule d’écoute… mais elle n’a toujours pas de nom...
Entre le 15 et le 19 avril : ouverture de la cellule d’écoute .
Pas de moyens dédiés, personnels peu formés, amalgame des différentes problématiques, calendrier qui pose question…Pour SUD éducation, si certaines personnes présentes au GT souhaitent à l’évidence faire un véritable travail pour lutter contre les VDHAS – on pense au psychologue nouvellement recruté par le rectorat, ou à la chargée de mission égalité – le résultat risque d’être décevant, voire contre-productif. SUD éducation continuera à lutter syndicalement contre toutes les formes de violences et discriminations.