Le 14 mars 2023, sur une commande de l'ancien ministre de l'Education nationale, J-M Blanquer, le conseil supérieur des programmes a rendu, au ministère, ses prescriptions pour palier au manque de candidatures des professeurs des écoles et de professeurs certifié-es. Si le rapport fait bien mention du manque d'attractivité du métier il ne remet ni en cause le salaire perçu pour le niveau d'étude, ni les conditions de travail.
Attachée aux dernières orientations de la cour des comptes, le rapport attaque la légitimité des concours et propose divers scenarii. Pour le premier degré, la fin du concours est envisagée avec un recrutement local par un-e directeur: directrice d'école ( merci la loi Rilhac).
Dans le second scénario il s'agirait d'un pré-recrutement académique précoce dès la L1. Ouvrant l’accès à un statut d’élève rémunéré-e, cela permettrait bien évidemment de payer ces élèves à bas coût et ce, pendant 4 années (2 ans comme élève rémunéré puis les 2 années de master en qualité de stagiaire en responsabilité). Les candidat-es seraient jugé-es sur leur niveau en français et en maths avec une épreuve orale.
Pour les certifié-es les mêmes dispositions sont reprises que les propositions pour les professeure-es des écoles, liste d'aptitude avec un recrutement par le chef d'établissement, deux disciplines suivies dès la L1 pour " une habilitation à enseigner…"
Derrière ce dispositif et sous couvert de l'autonomie des établissements de l'école, se cache bien évidemment la fin progressive du fonctionnariat d'état, la légitimation des bas salaires des enseignant-es et le désengagement de l'Etat envers son rôle d'accompagnement...