En ces premiers jours de janvier, il est de bon ton de se souhaiter une « belle et heureuse année », « bonheur et réussite », « mais la santé avant tout ». À SUD éducation 44, nous partageons évidemment ces vœux, mais nous plaçons aussi bien sûr cette année qui débute sous le signe de la lutte. La lutte que rend toujours plus importante la récente et ridicule nomination d'un gouvernement qui ne reflète en rien les préoccupations des Français-es en général, des personnels de l'Éducation nationale en particulier.
Véritable record en la matière, l'année qui s'est achevée aura été l'occasion d'une valse des ministres à l'Hôtel de Rochechouart : Gabriel Attal jusqu'en janvier 2024 puis « l'étoile » filante Amélie Oudéa-Castéra pour un intermède presque cocasse d'à peine un mois avant Nicole Belloubet sur une période « longue » et Anne Genetet le temps gouvernement Barnier qui aura été le plus bref de la Ve république. Au final, nous avons terminé 2024, avec le cadeau « Borne », une Élisabeth qui a reconnu « ne pas être une spécialiste des questions d'éducation » et s'est fait remarquer d'entrée lors de sa visite à Mayotte en tournant le dos aux remarques de deux enseignants de l'île.
Difficile de faire preuve de plus de mépris que de nommer ainsi une Première ministre ouvertement critiquée et issue d'une majorité qui n'en est plus une depuis longtemps. Difficile de débuter l'année en espérant une amélioration pour l'Éducation nationale alors qu'Élisabeth Borne incarne tout ce qui pose problème dans les gouvernements successifs depuis qu'Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir et notamment son utilisation frénétique de l'antidémocratique 49.3. Difficile enfin de ne pas imaginer qu'il va, une fois encore, falloir se rassembler, redoubler d'efforts pour que nos revendications trouvent un écho auprès de politiques qui se moquent bien de cette « première priorité nationale » qu'est, officiellement, l'Éducation.
Une « bonne année 2025 » certes, mais une année offensive !